J’ai 51 ans, mon associée 33 ans.

Elle est sociologue, je suis assureur.

Elle n’a pas d’enfant, pas encore, j’en ai 3.

Nous sommes très représentatives de l’intergénérationnel, celui dont on parle beaucoup, le conflit annoncé entre X, moi et Y, elle.

Et en vrai, comment ça se passe ? 

Mélissa ne voit pas l’intérêt de percevoir un salaire, elle souhaite choisir son mode de rémunération. Elle m’a expliqué que ne comptant pas sur le versement d’une retraite, elle voulait décider de comment elle préparait son avenir. Cela fait sens et cela me fait réfléchir, y compris sur ma vision du métier d’assureur.

Melissa croit que lorsqu’un dirigeant d’une grande structure dit « ca m’intéresse » on n’est pas loin d’avoir fait une affaire, je lui ai expliqué que non.

Que parfois même c’était contre-productif. Elle n’a pas compris.

Melissa pense qu’un dirigeant dirige et donc prend des décisions qui s’appliquent. Elle m’a dit « je suis déçue » quand je lui ai expliqué que ce n’était pas aussi simple.

Et je me suis dit que je m’étais peut être habituée à des choses auxquelles je n’aurais pas dû m’habituer.

Car finalement, l’intergénérationnel c’est ça. Un regard nourri par son époque sans mémoire d’avant et un regard nourri par l’expérience. C’est un différence de perspective. 

Et l’intergénérationnel fonctionne et a du sens si chacun pense que l’autre détient une part de vérité sur le monde qui nous entoure et  accepte la vision de l’autre.

 

Il n’y a conflit que si chacun pense être détenteur de la vérité. Il n’y a conflit que si chacun pense que ses intérêts sont divergents de ceux de l’autre.

Et finalement avec bienveillance et tolérance, l’intergénérationnel ce n’est ni plus ni moins qu’une société en marche!

special dedicace @petitmelis !