#18 celui où j’avais un boss d’enfer!

J’ai démarré dans l’assurance il y a quelques années maintenant…. 🙂

Et à mes débuts, j’avais un boss… étonnant. 

Il avait une vision à long terme, par exemple en 1997 il a organisé une réunion (on ne disait pas encore workshop alors) avec un grand client de la grande distribution sur le sujet des autoroutes de l’information. La jeune manager opérationnelle que j’étais s’est demandé à quoi nous étions en train de perdre notre temps…

Il pensait que la parité, c’était important, grace à lui j’ai eu mon premier poste de management à 25 ans, sur de la mise en place de nouveaux clients, une vitrine de l’entreprise. C’était un risque pour lui et ce n’était pas encore bien vu. Mais il l’a fait.

Il considérait que les bonnes idées ne suivaient pas la hiérarchie. Qu’il fallait encourager la prise d’initiative partout dans l’entreprise. Il organisait des voyages (on ne disait pas encore Learning Expedition) où étaient mixés les âges, les statuts, les expertises.

 

Il pensait qu’une demande client devait toujours être entendue et traitée. Cela stimulait la créativité des équipes.

Il considérait qu’à son retour de congé maternité, l’entreprise devait se poser la question du parcours de sa collaboratrice et faire en sorte qu’elle ait envie de rentrer.

Soucieux d’une application terrain de la technologie, il a initié un projet de borne interactive de souscription en 1999, projet qui dans son aboutissement a donné naissance à l’outil de souscription encore aujourd’hui utilisé dans l’entreprise concernée.

Quand il avait un sujet qui demandait un échange avec un collaborateur, il prenait l’ascenseur et venait en discuter directement. Les équipes s’y sont habituées 🙂

Il prônait la bienveillance, l’ouverture, avait constitué ses équipes sur ces critères, ce qui permettait d’avancer très vite, loin et ensemble.

 

Il pensait que la dépendance de l’entreprise qu’il dirigeait à quelques distributeurs seulement était une fragilité. Il s’est investi dans la prospection commerciale. A cette époque, cette entreprise nouait plusieurs très gros deals par an, un rythme qu’elle n’a jamais retrouvé. Et il a lancé un projet de vente directe, alternative au BtoB, en mode commando (on dirait agile aujourd’hui), avec une vision à 7 ans de ce que cela apporterait à l’entreprise.

Il avait créé un pole innovation, bien avant que les CDO et autres soient à la mode, il pensais que cette équipe devait être au service des opérationnels, tous les projets lancés l’étaient avec un objectif client court terme.

Cela a été des années professionnelles exaltantes, où j’ai pu constater que ces atouts chez le boss permettaient de grandes choses dans les équipes, et sans que cela soit au détriment de la légalité des opérations. Les clients étaient satisfaits, le business se développait, les résultats étaient bons, les équipes engagées. Je pense que cette période m’a permis de rester convaincue que le rôle et la responsabilité d’un dirigeant dans une entreprise était parfois pour le pire mais qu’elle pouvait être aussi pour le meilleur! Et que dans ce cas là rien n’était impossible.

Je n’ai qu’un regret, c’était mon premier boss. j’ai cru que c’était la norme. Je n’ai pas pensé à le remercier à la hauteur de ce qu’il nous avait donné quand il est parti, après avoir perdu un combat politique interne. J’ai découvert ensuite qu’il était exceptionnel.

Alors je rattrape cela aujourd’hui. Et je sais que je ne suis pas la seule à penser cela….

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