#22 celui où un associé m’a plantée

Après un long silence sur ce blog, je reviens!

Pourquoi ce silence?

Parce que c’était plutôt un temps de retrait, genre si je serre les dents, ça va passer! 🙂

 

Pourquoi parler aujourd’hui?

Parce que je m’étais promis de ne pas faire de langue de bois dans ma retranscription de cette aventure.

Et que là j’ai un peu fait ça:

Parce que j’ai réalisé qu’avoir des problèmes dans son association a priori c’était fréquent.

Et que donc mon expérience là aussi peut aider, donc je partage!

Alors oui, je me suis fait planter.

Grave comme disent mes enfants!

Au cours d’un déjeuner mythique…

pour mon fils de 12 ans un déjeuner mythique ne peut être que meetic, signe des temps, il donc longtemps cru que je déjeunais avec un homme qui m’avait quittée!

Donc au cours d’un déjeuner mythique, entre la poire et le fromage, en l’occurrence les nouilles chinoises et le thé, mon associé me dit “j’arrête lily” comme ça, de but en blanc, comme on arrêterait une mauvaise habitude, comme on arrêterait de fumer ou de manger du sucre.

 

Sans préavis.

Sans signes annonciateurs.

Sans aucun warning.

Juste comme ça.

Et pourquoi?

“Parce que ce n’est pas fun!!!”

Oui, vous avez bien lu.

Bien sûr, d’autres rationalisations sont arrivées dans les semaines qui ont suivi, lorsque j’ai essayé de comprendre. Mais la première explication, la plus spontanée, celle qui venait  du coeur, je crois, a été “parce que ce n’est pas fun”.

Et là, à quelques jours de l’ouverture du site, c’est compliqué, très très stressant, et Lily a bien failli y passer.

Qu’est ce qui l’a sauvé?

  • mon entourage, ma famille, on le dit, ils sont importants, qui m’ont aidé, relu, corrigé, posté… merci @mesamours
  • le temps passé dès le second trimestre au business développement qui a permis d’avoir des RV, programmés de longue date et en même temps de suppléer au reste
  • le sport, merci @maprofdepilates maintenu pour respirer, inspirer, expirer et lâcher certaines envies de meurtre, quand même…
  • ma capacité à entrer dans une bulle d’exécution, en apnée et d’en sortir quand c’est fini, ou en tout cas bien avancé. C’est pas fun … mais ça marche.
    Vous savez ce moment, où on sait que la montagne est là, mais que ce n’est pas la peine de lever la tête pour la regarder, ça va plutôt nous faire peur, regardons nos pieds et avançons, un pas après l’autre.

 

Et maintenant, quelques mois après?

J’ai recomposé le capital entièrement, en profitant pour faire entrer 2 super senior advisors pour me conseiller.

J’ai compris l’importance:

  • d’un pacte d’actionnaires, il peut être simple mais il doit absolument prévoir les conditions de sortie de façon claire
  • d’avoir bien signé tous les documents et les conserver précieusement, pas d’amateurisme dans l’association
  • de se faire conseiller dans les décisions structurantes, pour garder la distance, et pas par des potes, par des vrais spécialistes à sang froid, pour prendre des décisions rationnelles
  • de ne pas confondre (merci  @monavocat) les références internes, c’est à dire qu’est ce qui est important pour moi et les références externes, c’est à dire les préoccupations des autres. Dans le cadre d’une association, les références internes doivent vous guider, car ce sont elles qui vous permettront de tenir quand ça n’ira pas
  • et de conserver le contrôle indiscutable de son entreprise no matter what!!!

 

Et maintenant?

Et maintenant j’ai décidé:

  • que finalement j’étais capable seule, ce qui m’a permis de mieux choisir pour la suite
  • que tenir bon, tenir bon et tenir bon encore, c’est ça qui fera la différence, ça s’appelle la persévérance, et je pense que c’est un ingrédient indispensable de l’entreprenariat, ça saurait si on y arrivait du premier coup!
  • que je ne lâcherais rien, ça a été mon moto durant ces mois compliqués et finalement je crois que ça marche!!
  • que cela ne me rendra ni cynique, ni désabusée, ni pessimiste, mais toujours optimiste car

« un optimiste moderne observe le monde de manière positive et active. Il se concentre sur les actions qu’il peut faire, et ça commence par son état mental. Un optimiste qui agit ira toujours plus loin que deux pessimistes qui restent assis à récriminer. »

Ligue des optimistes

 

 

 

 

Et ces mots m’ont accompagnée car c’est quand on le vit que ça devient vrai:

Ne me jugez pas sur mes succès, jugez-moi sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé à nouveau. 

Nelson Mandela

 

 

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